Don Juan revient de la guerre
Don Juan revient de la guerre débute avec l’armistice du 11 novembre 1918 et s’achève au moment de l’inflation de 1923. Don Juan, soldat survivant d’une armée vaincue, erre sur les ruines encore chaudes de la vieille Europe. Une pièce portée par les comédiens et produite par la Comédie de l’Est.
Don Juan, soldat survivant de la guerre 14-18
Lorsque Don Juan revient de la guerre, son pays, l’Allemagne, n’est plus que ruines et désolation. Les hommes ont été décimés, les valeurs économiques, sociales et morales bousculées. Le séducteur s’imagine être devenu un autre homme mais quatre années au front ne l’auront pas changé. Parti à la recherche de son ancienne fiancée, morte de chagrin en 1916, il n’échappera pourtant pas à celui qu’il est et s’abandonnera aux femmes. Dans sa quête dans un pays dévasté, Don Juan traverse les décombres d’une époque, celles d’une utopie, d’une société tolérante, démocratique, moderne. Son chemin le mène à la rencontre de nombreuses femmes, telles les figures d’un pays qui tente de retrouver son identité dans l’inflation et l’émancipation des mœurs.
Une mise en scène tout en simplicité et dénuement
Plus que Don Juan, c’est le destin de ces femmes que nous conte l’auteur austro-hongrois Ödön von Horvath. La mise en scène de Guy-Pierre Couleau, très ouverte, avouée, tout en complicité avec le regard du public, fait ressortir la théâtralité très forte du spectacle construit avec presque rien. Une table, deux chaises et quelques bouts de tissus rapidement enfilés laissent la part belle à l’interprétation des comédiens. Carolina Pecheny et Jessica Vedel incarnent tour à tour les trente-cinq femmes de la pièce, fragiles ou névrosées dans leur refus d’abandonner un monde perdu et désœuvré.
Ödön von Horvath, auteur d’un théâtre populaire allemand
Ödön von Horvath, écrivain austro-hongrois de langue allemande, écrit Don Juan revient de guerre en 1937 alors que les nazis sont au pouvoir et que l’Europe va basculer dans une tragédie sans égale. Dans une langue simple, directe, sans rhétorique ni didactique, l’auteur traite des thèmes de son époque sans pour autant faire un théâtre naturaliste ou satirique. Il est l’auteur d’une vingtaine de pièces et de trois romans (Jeunesse sans Dieu, Un fils de notre temps, l’Éternel Petit-bourgeois).
à partir de 15 ans.
De Ödön von Horváth
L’Arche éditeur est agent théâtral du texte représenté
Comédie de l’Est - CDN, Colmar
mardi 1 décembre à 20h30
mercredi 2 décembre à 20h30
jeudi 3 décembre à 19h00 et vendredi 4 décembre 2015 à 20h30
Lieu : Taps Scala
Adresse : Route du Polygone
Ville : Strasbourg
Quartier : Quartier Neudorf/Meinau
Département : Bas-Rhin
Région : Grand Est
Pays : France
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